Arts Graphiques – Sérigraphies, Lithographies – Estampes planographiques

Planographie - YLA

Arts graphiques - Impression en surface ou planographique
La families des; Sérigraphies, Lithographies, les c-prints, les pochoirs et les offsets.

Estampes planographiques – Impression en surface ou à plat. 

Sérigraphie

La sérigraphie nom vient du latin sericum la soie et du grec graphein l’écriture »

La sérigraphie est une technique d’imprimerie qui utilise des pochoirs; à l’origine, des écrans de soie interposés entre l’encre et le support. Les supports utilisés peuvent être variés maintenant du papier, carton, textile, métal, verre, bois, etc..

La sérigraphie fut créée par les Chinois durant la dynastie Song (960-1279) et se répandit dans les pays voisins.

Un véritable phénomène aux États-Unis et en Europe pour la sérigraphie (Anglais : Serigraphy ou Silk-screen ou Screen-print)

La forte émigration chinoise vers les États-Unis au XIXe siècle marqua l’entrée de la sérigraphie dans l’ère moderne et favorisa son éclosion outre-Atlantique.

L’engouement fut immédiat et la technique se modernisa, sous l’impulsion d’une industrie américaine très performante. Le racloir supplanta le rouleau pour l’application de l’encre et le Nylon fit oublier la soie en guise d’écran. Andy Warhol et Roy Lichtenstein s’adonnèrent sans modération à cette technique et lui donnèrent ses lettres de noblesse.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les soldats américains diffusèrent ce procédé très en vogue sur le continent européen.

Chaque campement américain comportait un atelier de sérigraphie pour le marquage des véhicules militaires et la signalétique des camps.

De nombreux artistes, dont Henri Matisse, furent séduits par ce nouveau mode d’expression. Les affiches sérigraphiques réalisées par les étudiants contestataires de Mai 68 en France élevèrent cet art au rang de mythe.

À la fin des années 1970, la sérigraphie demeure très présente dans de nombreuses productions et les sérigraphies sont partout autour de nous : les panneaux signalétiques, les autocollants, les CD, les affiches de concert, les vêtements et les matériels industriels, entre autres, arborent des réalisations et motifs sérigraphiques.

Cette technique peut être mise en œuvre sur papier, textile, circuit imprimé, verre, céramique, bois et métal et tout autre support ou volumes à plat.

Lithographie

La lithographie vient du mont grec lithos : pierre et graphein  écrire. C’est une technique d’impression qui permet la création à travers d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire et ainsi reproduire des multiples exemplaires.

Inventée par Aloys Senefelder, à partir de 1796, en Allemagne, mais définitivement mise au point dans les premières années du XIXe siècle.

Senefelder appelle son procédé Steindruckerei, « impression sur pierre ». La morsure à l’acide crée un léger relief, suffisant pour imprimer au moyen d’une presse typographique traditionnelle.

Senefelder perfectionne inlassablement le procédé, qui sert essentiellement à imprimer des partitions de musique : impossibles à imprimer en typographie traditionnelle, les partitions sont habituellement gravées en taille-douce. La technique de Senefelder est beaucoup plus économique.

Par ailleurs, Senefelder travaille sur d’autres techniques et améliore notamment l’impression des tissus en continu, par des rouleaux de cuivre gravés en taille-douce.

La lithographie connaît un débouché artistique, où l’on trouve des travaux d’artistes de premier rang comme ceux de Géricault et Bonington ; un secteur de reproduction, où des artistes spécialisés reproduisent sur la pierre les dessins d’autres artistes ; un emploi de presse, où la rapidité du procédé permet de publier après quelques jours un croquis de rue ou de théâtre ou une caricature d’actualité.

Meilleur marché que la peinture, la lithographie sert également à la reproduction d’œuvres peintes, aussi bien qu’à la création d’œuvres originales, intéressant des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec.

La valeur d’une lithographie dépend du nombre d’exemplaires tirés (cela conditionne la rareté), de la cote de l’artiste et de l’implication de l’artiste lors du tirage.

En tant qu’œuvre d’art de nature multiple et à l’instar de la gravure, la lithographie a une valeur sur le marché de l’art qui dépend, entre autres critères (cote de l’artiste, qualité d’exécution), de sa rareté. Par conséquent, il est nécessaire d’informer les acheteurs, en inscrivant sur chaque tirage, avec la signature de l’artiste, le numéro de l’exemplaire et le tirage total, ce qui s’appelle « justification du tirage ».

Une ou plusieurs pierres servent pour le tirage du nombre d’exemplaires de lithographies voulu. Le premier exemplaire qui sort de la presse est annoté « BAT » (pour « bon à tirer ») une fois que l’artiste est satisfait du résultat. Les exemplaires suivants sont numérotés sur le nombre total d’épreuves tirées, par exemple 25/100 pour le 25e tirage d’une lithographie tirée à 100 exemplaires. Avant d’être numéroté et signé par l’artiste, chaque exemplaire est comparé au BAT et jugé en fonction de celui-ci. Quelques exemplaires sont annotés « EA » (« épreuve d’artiste ») et « HC » (« hors-commerce »), et sont réservés à l’artiste et à l’imprimeur.

Après le tirage du nombre d’exemplaires voulu, les pierres sont traitées, polies, le dessin disparaît définitivement, ce qui garantit la régularité du tirage officiel. Les pierres peuvent resservir indéfiniment dès lors qu’elles sont polies et traitées convenablement.

Contrairement aux tirages en bronze, il n’y a pas de limite légale au nombre d’exemplaires. Cependant, le tirage moyen tourne autour de 100 à 200 exemplaires.

Démocratisations

En dehors de l’illustration des livres et les publications satiriques, la lithographie est également utilisée pour les travaux de ville (papiers à en-tête, faire-part, lettres de voiture, etc.), la publicité commerciale (affiches, emballages illustrés, étiquettes, etc.), les impressions administratives et judiciaires, les dessins techniques et cartographiques, les décors d’objets (éventails, abat-jours, écrans de cheminée, jouets, etc.) dont la consommation se démocratise.

Un brevet d’imprimeur est exigé pour pouvoir exercer la profession.

Évolution des techniques

Bien que le mot « lithographie » désigne une technique basée sur la pierre, ce support a pu être assez vite remplacé par des plaques métalliques (zinc, aluminium : on parle alors de zincographie ou de métallographie), sans modifier radicalement la technique.

Une application récente, appelée kitchen litho, utilise même de l’aluminium ménager et des produits courants, non toxiques, dans des buts pédagogiques, mais est utilisée par des artistes confirmés. Bien qu’il soit toujours préférable de préciser la technique utilisée, l’appellation de « lithographie » reste utilisée.

La chromolithographie

Au milieu du même siècle, les gravures sur bois de l’imagerie d’Épinal cèdent la place aux lithographies, grâce au procédé de la chromolithographie de Godefroy Engelmann (d’où le terme, rapidement péjoratif, de « chromo »). La publicité a recours au procédé pour produire des images à collectionner, des calendriers ou toutes sortes de chromos.

!Note : Micro-lithographie et lithogravure

La lithographie ne doit pas être confondue avec la lithogravure, car celle-ci consiste à graver en creux (ou en relief) des plaques de pierre et est relativement peu utilisée pour produire des estampes.

C’est aussi un procédé photomécanique et chimique qui permet de réaliser des composants de micro-électronique : voir micro-lithographie. Sous l’influence de l’anglais, lithography, le mot « lithographie » est utilisé dans divers composés en rapport avec les micro-technologies, sans rapport avec le procédé d’estampe décrit ici.

!Note : Impression offset

Il est parfois possible que des tirages soient réalisés en impression offset, qui est la forme industrialisée de la lithographie, et qui s’appelle d’ailleurs toujours lithography en anglais : auquel cas, il peut y avoir tromperie sur le tirage réel, il appartient à l’acheteur d’être vigilant car il y a peu de possibilités de voir la différence.

C-Print ou tirage aux halogénures d’argent (chromogène)

Traduit de l’anglais-Un tirage chromogène, également connu sous le nom de tirage aux halogénures d’argent ou de couplage de colorant, est un tirage photographique réalisé à partir d’un négatif couleur, d’une transparence ou d’une image numérique, et développé à l’aide d’un processus chromogène.

De plus en plus utilise dans l’art contemporain et actuel ainsi que le ’’street’’ ou l’art urbain

Pochoir

Le pochoir est une technique d’impression qui permet de reproduire plusieurs fois des motifs sur un support par un cache qui empêche la peinture ou l’encre d’atteindre le support.

Le pochoir est aussi la « feuille de carton ou de métal découpée, pour colorier avec une brosse, le dessin ayant le contour de la découpure », selon la définition du dictionnaire Larousse en 1874.

Le pochoir est utilisé depuis des siècles et ce, à des fins très variées (décorative, éducative, industrielle, artistique, publicitaire, signalétique, de protestation ou, même, par commodité).

Très fréquemment, on a recours à cette technique pour former des lettres.

On peut donner comme origine du pochoir la technique qu’utilisaient les ancêtres des hommes pour décorer les cavernes de l’image de leur main, en soufflant un pigment pour en faire ressortir uniquement les contours.

Cette technique a été utilisée dans l’édition dès le XVIIe siècle, en particulier pour l’impression de textes liturgiques (le grand format des livres de chœur n’était pas compatible avec les caractères mobiles.

L’application se faisait manuellement à l’aide d’une brosse, grâce à des pochoirs généralement réalisés dans un alliage de laiton et de zinc.

Au XIXe siècle, la peinture au pochoir, à plusieurs caches, a été envisagée, sans grand succès, comme moyen d’enseigner l’art de la couleur, sous le nom de coloris au patron et peinture orientale. Le pochoir a aussi servi pour la colorisation photographique et de films de cinéma.

L’utilisation de la technique du pochoir dans notre société est encore courante même si elle peut passer inaperçue. Son usage en dehors du cercle de « l’art de la rue » se conserve quelque peu.

La discipline, une des plus importantes de l’art urbain apparaît de manière régulière à Paris, au début des années 1980, et à diverses périodes antérieures et postérieures dans d’autres villes et pays. La continuité d’action de rue et la multiplication des supports de conservation d’images, via la photographie, entraînent alors une sorte de suivi des « traces urbaines » au moins pour Paris.

Naissent alors plusieurs « noms » du pochoir. Blek le rat est souvent désigné comme point de départ du mouvement parisien début 1980, mais Marie Rouffet en 1982 dit en avoir vu avant au Canada.

On le nomme « graffiti au pochoir », « pochoir urbain » ou « pochoir de rue », historiquement associé à la figuration libre.

Les pochoiristes sont souvent des peintres de rue, utilisant une matrice de carton ou de métal, pour reproduire des dessins sur les murs, ou toute autre surface plane. Au début des années 1980, Paris voit apparaître une pléiade d’artistes s’exprimant sur les murs. Ce mouvement du graffiti urbain connaît aujourd’hui des artistes reconnus par les circuits officiels et une communauté bien plus large d’individus s’exprimant pour des raisons aussi variées qu’il existe de couleurs.

Les grands pochoiristes des années 1980 comptent Blek le rat, (Epsylon Point) Jef Aérosol, Mix Mix, Miss.Tic, Marie Rouffet, Jean Bombeur, Jérôme Mesnager, Epsylon Point, Paul Etherno, Hervé Morlay (dit VR), Nice Art, Surface Active, Midnight Heroes, les Nuklé-Art, Kim Prisu, Kriki, le Rire du Fou, les Potaches pocheurs…

Les années 1990 voient apparaître Némo, Le Bateleur, Hao, Zao, le collectif Splix (Pixal Parazite, Spliff-Gâchette), Laszlo, Sorcière, Mosko…

La miméographie

La reproduction par miméographe a permis, avant le développement massif de la photocopieuse et de l’impression par ordinateur, l’impression rapide par un pochoir constitué d’une feuille de papier recouvert d’un vernis étanche, rendu poreux par l’empreinte d’un stylo à bille ou une machine à écrire de laquelle on a inactivé le ruban encreur.

La sérigraphie a perfectionné le système de l’impression au pochoir. Les découpes fines d’un carton découpé sont très fragiles, on les remplace par des parties vernis d’un écran tendu en soie synthétique.