DOTREMONT, Christian (1922 – 1979)

Christian DOTREMONT (1922 – 1979) - Photography

DOTREMONT, Christian (1922 - 1979)

Biographie

Christian Dotremont est né le 12 décembre 1922 à Tervuren en Belgique, et mort le 20 août 1979 à Buizingen; il était un peintre et un poète belge, célèbre pour ses logogrammes.

Avec les logogrammes, Dotremont invente un nouveau système d’écriture. Il arrive de cette manière à rallier écriture et peinture dans une seule composition. C’est de là que lui vient le nom de peintre de l’écriture. Les logogrammes sont des poèmes peints spontanément qui tendent à déformer les lettres de l’alphabet latin. Par la spontanéité du geste qui informe le trait d’encre appliqué au pinceau, Dotremont parvient à personnaliser l’écriture alphabétique. Cette démarche a pour effet d’accentuer la plasticité des signes scripturaux.

Pour Christian Dotremont, il ne faut pas savoir lire ses logogrammes mais plutôt les voir dans leur dimension graphique, matérielle. Le texte des logogrammes se retrouve en dessous, au crayon, à l’écriture régulière. Cela nous permet d’en comprendre le sens, mais seulement après l’avoir vu.

Entre 1962 et 1979, Dotremont réunit un certain nombre de logogrammes en albums et réalise également de longs logogrammes continus en vue de leur publication : Tel que Logbook, 1974, J’écris donc je crée, 1978 et Logbookletter, 1979.

En 1951, il est atteint de la tuberculose, tout comme son ami Jorn. Ces événements mirent fin au mouvement CoBrA, la même année. Cette maladie, qu’il surnomme « la catastrophe », changera profondément sa vision des choses.

Dans son livre autobiographique La Pierre et l’Oreiller de 1955, qui sera son unique roman, Christian Dotremont y décrit le moment de l’annonce de sa maladie :

« Je ne regardais pas encore dans les yeux le mot de la chose, qui est un mot qui dit bien ce qu’il veut dire. On n’emploie le mot qui colle à une chose que quand la chose ne colle pas au mot ; quand la chose est quelque chose de parfaitement vrai, d’engageant, alors on tourne autour, on verse dans un lyrisme allusif à la gomme.

Non, ce n’est pas « tuberculose » qu’elle avait dit, mais Raentgen ou Roentgen, et ce que je me disais ce n’était pas « tuberculose » mais « maladie » ou « catastrophe ».

Cette maladie va mettre le grappin sur lui et ne plus le lâcher. Cela va le fatiguer énormément mais il a toujours en lui le rêve de voyage.

Il passera quelques mois dans des sanatoriums, à Silkeborg et à Buizingen, pour combattre la maladie.

Il est mort de tuberculose à Tervuren.

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