HERCIGER, Sam (1917 – 1981)

Photo Sam Herciger

HERCIGER, Sam (1917 - 1981) - Szmuel Yehoszua Herciger

Biographie

Sam Herciger est né en Pologne en 1917 à Zawiercie et mort à Arad en 1981 en Israël. Il était un sculpteur et graveur d’origine juif. Il avait quatre frères et sœurs. Il a été élevé dans une maison orthodoxe et a étudié dans un « cheder », mais a pratiqué la peinture. À l’âge de 16 ans, il a quitté la vie orthodoxe et le domicile familial. Il a commencé à travailler dans le traitement de la fourrure.

Il a traversé la frontière vers l’Union soviétique, espérant y étudier l’art et la musique mais a été arrêté pour espionnage et envoyé en prison, où il a appris le russe. Après sa libération, il est retourné en Pologne, là il a été arrêté une fois de plus, soupçonné d’être maintenant un espion soviétique.

Libéré à nouveau, il décide de se rendre en Belgique et où il s’installe enfin à Anvers. Il retrouve son amour pour l’art et commence a étudié à l’académie d’Anvers. Il est élève à partir de 1937, dans la classe dirigé par le sculpture Willy Kreitz.

Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Herciger a tenté de fuir en Espagne mais a été arrêté en France et interné dans le camp de Gurs. Il est retourné en Belgique par les français et malgré la situation précaire à Anvers il a épousé une femme juive nommée Henni. Un an plus tard une deuxième tentative ou ils ont tous deux fui en France. Ils se sont cachées mais ont été capturées et là ils sont déportées à Auschwitz où Henni a péri dans le camp de femmes, pendent que Sam travaillait dans la buanderie du camp.

En janvier 1945, les troupes soviétiques s’approchent et les Nazi abandonnent le camp d’Auschwitz, Sam Herciger et parmi le 57.000 autres détenus force de se diriger vers l’Allemagne affaiblies et malades ils ont été envoyés dans cette marche vers la mort, à laquelle il a à peine survécu, 37.000 autres ont eu moins chance.

Après la libération, revenus vivants de l’enfer il s’installe à Bruxelles et continue sa formation à l’Académie de Bruxelles chez des maîtres sculpteurs comme Marnix d’Haveloose et Fernand Debonnaire.

Il a épousé une survivante de l’Holocauste, qui est tombé malade peu de temps après le mariage et s’est suicidé.

La première exposition individuelle il l’a au Musée des Beaux-Arts de Rio de Janeiro en 1953 et il revient s’installer à nouveau à Anvers en 1956. C’est alors pendent une exposition à Anvers, qu’il rencontre Edith Beck, une peintre de 13 ans sa cadette. Ils se sont mariés et ont eu deux enfants.

Sam et Edith avait leur atelier au Lange Leemstraat, 184 (longue rue d’Argile) à Anvers. Sam et sa femme Edith Beck ont suivis des cours à l’académie d’Anvers et ils ont suivis entre autres des cours avec Jacques Gorus. Sam de la gravure, dessin et aquarelle et sa femme la peinture et fusain.

Comme sculpteur il est attiré à la gravure de bois, (xylogravure) et la linographie. Ayant perdu un œil, il repassera à la gravure plus tard dans sa vie laissent la sculpture de cote.

Sam Herciger pratique comme sculpteur le modelage, mais va surtout pour la taille directe sur bois. Dans ses sculptures, la matière joue un rôle décisif: elle donne pour ainsi dire la ligne.

Ses œuvres sont le résultat d’une réflexion et d’un processus de maturation, de la lutte avec la matière. Travaillé en pierre, marbre, plâtre, bronze, bois. Conçu, entre autres, des portraits, des grosses têtes piquants et de caractères et naturellement des sujets religieux juifs.

Sam aborde pour sa part les sujets religieux avec un art bien proche de la prière. Tête de prophète, tête de rabbin, Menorah … et aussi des haut-relief de bois où se révèle le souvenir d’années terribles.

Partout dans l’œuvre de Sam Herciger, on sent passer le vent de l’exode, de la guerre et d’un espoir immense.

Loin de « l’art pour faire parler » il exprime les sensations propres sans que la mode ou le désir de publicité lui y pousse.

Tel que tiré de la presse: « Expressionnisme séminal sobre, mais en même temps verticalisme sacré. »

Il à travailler dans la synagogue d’Anvers, entre autres. Herciger a exposé son art dans des musées et des galeries. Il est mentionné dans «Deux siècles de signatures d’artistes belges».

Sam et Edith émigres vers Israël en 1979 où ils s’installent jusqu’à la mort de Sam en 1981.

Il a des œuvres au Musée d’Eilath, Israël et le Musée Juif de Belgique; Gmar Hatima Tova

Références: Deux siècles de signatures d’artistes belges – Anita Nardon; Écrit par Archives Peau de Serpent – Magazine Peau de Serpent (Belgique) nr 2 mai 1965 – Musée Juif de Belgique; Gmar Hatima Tova – Monographie: Moi, 25 ans avec Toi ; et : La vie dramatique du sculpteur-graveur Sam Herciger / par Edith BECK. – Antwerpen : Standaard, 1985. – 201 p. : ill.; 8° – Archives de la maison des combattants du ghetto (Ghetto Fighters House Archive) et Achives Ysebaert Louisseize Arts

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