Technique mixte d’huile et de sable de René Guiette – Calligraphie abstraite, 1965

Œuvre d’art originale de René Guiette – Calligraphie abstraite, 1965

Technique mixte de peinture à l’huile et de sable sur papier signée et datée en bas à droite.

Dimensions : 73 x 44 cm.

Littérature – Référence : catalogue raisonné de Mme Manuela de Kerchove d’Ousselghem

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René GUIETTE (1893 – 1976)

René Émile Étienne Albert Louis Guiette dit René Guiette est né le 13 octobre 1893 à Anvers et décédé le 19 octobre 1976 à Wilrijk. Il est un peintre et dessinateur belge, flirtant et maîtrisant l’audace des avant-gardes, un moderniste à tout vent, qui est également critique d’art.

René Guiette est le fils de Jules Guiette, peintre, pastelliste, aquarelliste et aquafortiste du mouvement luministe et est le frère de Robert, philologue, qui fut élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique où il a occupé le deuxième fauteuil de 1954 à 1976.

René Guiette poursuit des études universitaires. Il est en principe autodidacte, mais initié à la peinture par son père et il se consacre à cet art dès 1919. Puis il étudie et s’intéresse profondément à l’ésotérisme et les philosophies orientales. Il séjourne à Paris et y devient ami de Blaise Cendrars et de Max Jacob, multipliant jusqu’en 1970 ses relations au sein des mondes littéraire, philosophique et artistique où il puisa son inspiration.

En 1925, Le Corbusier dresse les plans d’une demeure pour l’artiste, La maison Guiette, bâtie à Anvers en 1926 par l’architecte anversois Paul Smekens le maître d’œuvre. Cette maison-atelier est classée Monument Historique en 1978, située 32 avenue des Peupliers, est le seul édifice de Le Corbusier en Belgique et fait l’objet d’une demande de classement au patrimoine mondial de l’Unesco.

En 1928, le jeune artiste – alors expressionniste – est pris sous contrat à la galerie du Centaure. Il illustre des poètes et défend l’expressionnisme flamand par des articles dans la revue Sélection.

À partir de 1932, Guiette s’oriente en plus vers la photographie et réalise des reportages puis occupe, dès 1946, un poste de professeur de photographie à l’École supérieure de la Cambre, à Bruxelles. Il y enseignera également l’harmonie des couleurs.

Peu avant la deuxième guerre, il travaille en dilettante comme œnologue et négociant en vins tandis qu’il peint une fresque dans la maison de l’architecte Léon Stynen.

En 1948, suite à son orientation esthétique nouvelle, il se fait membre de la Compagnie de l’art brut créée par Jean Dubuffet. Par ailleurs, dès cette année, Guiette publie également des articles sur l’art dans les quotidiens anversois Le Matin et La Métropole, sous le ‘pseudonyme » de Blaise Distel. En 1951, le critique d’art parisien Michel Tapié défend le peintre et encourage sa démarche artistique. Entre-temps l’artiste se voit invité à de nombreuses expositions internationales. En 1955, il fait partie de l’équipe des peintres défendus par Paris et par la galerie Stadler ou il rencontre ainsi Tapiès, Tobey, Sam Francis et Mathieu. 

Connu pour sa technique de peinture à l’huile et sable sur papier, René Guiette sera passé, durant sa carrière, de l’expressionnisme au cubisme, puis vers une figuration proche du post-cubisme de Picasso, pour ensuite intégrer l’Art brut et enfin à partir de 1955, influencé par la philosophie Zen, sa peinture évoluera vers une calligraphie transcendante. Ses œuvres sont chargées de graffitis, soit comportent des signes épurés qui invitent à la contemplation.

En 1975, déjà malade de l’estomac, il reçoit le Prix Quinquennal de Peinture, un hommage de l’État Belge à sa carrière féconde.

Le 19 octobre 1976, dix jours avant son épouse, René Guiette décède dans une clinique anversoise.

#biographie Sources : Wikipédia – Mme Manuela de Kerchove d’Ousselghem – archives Y. Ysebaert #curateur pour Ysebaert Louisseize Arts