ALECHINSKY, Pierre (1927)

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ALECHINSKY, Pierre (1927)

Biographie

Pierre Alechinsky est né le 19 octobre 1927 à Schaerbeek, Bruxelles. Il est un peintre et graveur, qui réunit dans son œuvre l’expressionnisme et le surréalisme. Il est le père du poète Ivan Alechine et du sculpteur Nicolas Alquin.

En 1944, il fréquente l’École nationale supérieure d’architecture et des arts décoratifs de La Cambre à Bruxelles où il étudie les techniques d’illustration, l’impression et la photographie.

En 1945, il découvre le travail d’Henri Michaux, Jean Dubuffet et développe une amitié avec le critique d’art Jacques Putman.

Pierre Alechinsky devient très rapidement l’un des acteurs majeurs du monde artistique belge de l’après-guerre. Il fonde avec Olivier Strebelle et Michel Olyff dans une maison communautaire, les Ateliers du Marais.

Après sa rencontre avec le poète Christian Dotremont, l’un des fondateurs du groupe CoBrA un mouvement créé en 1948, regroupant des artistes issus de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, qui préconise un retour à un art plus provocant, agressif et audacieux. Il adhère en 1949 à ce mouvement d’avant-garde artistique, rejoignant Karel Appel, Constant, Jan Nieuwenhuys et Asger Jorn. Il participe aussitôt à la « Première exposition internationale de CoBrA » au Stedelijk Museum.

Pendant la brève existence du groupe, il s’y implique très fortement, organisant des expositions, comme la « Deuxième exposition internationale d’art expérimental CoBrA » au palais des beaux-arts de Bruxelles en 1951, et contribuant à la réalisation de la revue « CoBrA ». Le rôle capital que joue pour lui le mouvement CoBrA tient autant aux personnes qu’aux idées défendues : spontanéité sans frein dans l’art, d’où rejet de l’abstraction pure et du « réalisme socialiste », refus de la spécialisation.

Après la dissolution du groupe CoBrA, dont il perpétuera l’esprit:

« CoBrA, c’est mon école », a-t-il pu dire;

Pierre Alechinsky s’installe à Paris, où il va côtoyer les surréalistes. Il va compléter sa formation de graveur et s’initier à de nouvelles techniques à l’Atelier 17, dirigé par Stanley Hayter. C’est l’époque, à partir de 1952, où il se lie d’amitié avec Alberto Giacometti, Bram van Velde, Victor Brauner et où il commence une correspondance régulière avec le calligraphe japonais Shiryu Morita de Kyōto.

En 1955, encouragé par Henri Storck et Luc de Heusch, il partit pour le Japon avec sa femme. Il a exposé Night, 1952 (Ohara Museum of Art, Kurashiki) et a réalisé un film: Calligraphie japonaise – Christian Dotremont rédigeait le commentaire avec la musique d’André Souris.

En 1960, il avait exposé à Londres, à Berne et à la Biennale de Venise, puis à Pittsburgh, New York, Amsterdam et Silkeborg alors que sa réputation internationale augmentait.

Il a travaillé avec Walasse Ting et a continué à être proche de Christian Dotremont. Il a également développé des liens avec André Breton.

Sa carrière internationale s’est poursuivie tout au long des années soixante-dix et, en 1983, il est devenu professeur de peinture à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 1994, il obtient un doctorat honorifique par l’Université libre de Bruxelles et, en 1995, un de ses dessins a été utilisé sur un timbre belge.

Ses œuvres se déroulent dans les collections des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, du Tate, du Musée Ludwig à Cologne, du New York Museum of Modern Art, du Walker Art Centre de Minneapolis et du Musée d’Art de Fort Lauderdale, Nova Southeastern Université de Fort Lauderdale, en Floride.

Sources Wikipédia et Yoannick Ysebaert #curateur Ysebaert Louisseize Arts

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