ZADKINE, Ossip (1890 – 1967)

Ossip ZADKINE (1890-1967) - Photo

ZADKINE, Ossip (1890 - 1967)

Biographie

Ossip Zadkine, né le 4 juillet 1890 à Vitebsk dans l’Empire russe, aujourd’hui en Biélorussie et il est mort le 25 novembre 1967 à Paris. Il est un sculpteur français d’origine russe, établi en France en 1910.

Il est considéré comme l’un des plus grands maîtres de la sculpture cubiste. La production artistique de Zadkine s’échelonne sur un demi-siècle et comprend plus de quatre cents sculptures, des milliers de dessins, aquarelles et gouaches, des gravures, des illustrations de livres et des cartons de tapisserie.

En 1907, son père l’envoie étudier l’anglais à Sunderland, dans le nord de l’Angleterre où il est hébergé chez son oncle. Il prend des cours de sculpture sur bois dans l’école d’art locale. De 1907 à 1909, il s’installe à Londres, et visite le British Museum où il étudie la sculpture classique. Il étudie au Regent Street Poly-Technicum. Il retourne pour un court séjour à Smolensk où il réalise sa première sculpture.

Mais il retourne et étudie à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1909 et 1910. Il travaille à La Ruche, dans le 15e arrondissement. En 1911, il expose ses statues et dessins au Salon d’automne et au Salon des indépendants. En 1912 et 1913, il étudie la sculpture romane. Il rencontre Brancusi, Apollinaire, Lipchitz, Picasso, Bourdelle, Survage et Delaunay. Matisse visite également son atelier.

Il expose à la Freie Sezession à Berlin, à la De Onafhankelijken d’Amsterdam, à l’Allied Artists Association à Londres en 1914 et 1915. Le collectionneur Paul Rodocanachi lui permet d’avoir un atelier rue Rousselet à Paris. Il se lie d’amitié avec Modigliani.

Il participe au sein de la Légion étrangère à la Première Guerre mondiale en 1916 et 1917, ce qui lui inspire de nombreuses aquarelles sur la guerre. Démobilisé en 1917, il se déclare détruit physiquement et moralement par la guerre. Après un séjour à l’hôpital d’Épernay, il part à Bruniquel.

En 1918 et 1919, il réalise vingt eaux-fortes et en 1920, il épouse Valentine Prax (1897-1981).

Maurice Raynal écrit la première monographie de l’œuvre de Zadkine, publié par un éditeur italien, Valori Plastici, en 1921. De 1923 à 1925, Zadkine voyage en Italie et expose à la galerie Takenodai de Tokyo. Le musée de Grenoble achète en 1922 la statue en bois doré Le Fauve. Invité par Eileen Gray, il expose également dans sa galerie, Jean Désert, en 1925, aux côtés de Chana Orloff et Seizo Sougawara.

La galerie Barbazanges à Paris expose une rétrospective de ses œuvres en 1926. À Bruxelles, il réalise une fresque pour la salle du cinéma Métropole, construit sur le plan de l’architecte Adrien Blomme, œuvre qui sera sauvée en 1994 lors de la transformation du cinéma en magasin.

En 1928, Zadkine s’installe au 100 bis rue d’Assas à Paris, dans une maison blanche qui deviendra le musée Zadkine à la mort de sa femme. Une rétrospective lui est alors consacrée à Londres. En 1934, lors de leur premier voyage dans le Lot, Zadkine et sa femme achètent une maison aux Arques, un petit village du Quercy, qui deviendra le lieu de créations de nombreuses sculptures.

Zadkine séjourne aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il enseigne d’abord librement et il a pour élève Jacques Bouffartigue en 1942, puis à partir de 1944, il donne des cours à la Arts Students League. Il revient en France en septembre 1945, « malade, triste et sans argent ».

Entre 1948 et 1950, il fait l’objet de nombreuses expositions et rétrospectives : au Stedelijk Museum à Amsterdam, au musée national d’Art moderne de Paris et au musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam, où il présente la première esquisse de La Ville détruite (De verwoeste stad), un monument haut de six mètres consacré à la guerre, qui sera installé définitivement le 15 mai 1953 à Rotterdam.

Il donne des cours jusqu’en 1958 à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris. Entre 1955 et 1960, il réalise des sculptures consacrées à Vincent van Gogh. Monument aux frères Van Gogh, en 1964, à Zundert. Il expose au Canada, aux États-Unis et au Japon.

Zadkine se consacre alors plus particulièrement à l’art graphique. Dans son atelier du village des Arques, dans le Lot, il sculpte de nombreuses œuvres dont une Pièta en 1957.

Auvers-sur-Oise accueille sa Statue de Vincent Van Gogh en 1961. En 1962, la galerie Lacloche à Paris expose pour la première fois les Tapestries avec Elie Grekoff.

En 1963, Zadkine commence la troisième version de La Demeure à la demande de la banque des Pays-Bas. Zundert, ville de naissance de Vincent Van Gogh, accueille son Monument aux frères Van Gogh.

En 1965 et 1966, sont édités Le Monde secret de Zadkine, livre comportant des photographies de D. Buchanan et vingt-cinq poèmes de Zadkine, et La Forêt humaine, qui contient dix-huit lithographies. Une grande rétrospective lui est consacrée au Kunsthaus de Zurich.

Zadkine meurt le 25 novembre 1967 à Paris. Il est enterré dans la même ville au cimetière du Montparnasse, dans la huitième division.

Wikipédia

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