CALDER, Alexander (1898 – 1976)

A. Calder - Photography

CALDER, Alexander (1898 - 1976)

Biographie

Alexander Calder est un sculpteur et peintre américain né le 22 juillet 1898 à Lawnton près de Philadelphie et mort le 11 novembre 1976 à New York. Il est surtout connu pour ses mobiles ainsi nommés sur proposition de Marcel Duchamp lors de leur exposition à Paris en 1932 à la galerie Vignon, ses assemblages de formes animées par les mouvements de l’air qui sont aussi des mobiles, et ses stabiles. Une de ses premières grandes réalisations est un modèle réduit de cirque animé : Le Grand cirque Calder 1927 qui fait l’objet d’un DVD édité par le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou en 2009 à la suite de l’exposition: Alexandre Calder, les années parisiennes, 1926-1933.

Alexander Calder est le fils d’une riche famille d’artistes, avec comme père Alexander Stirling Calder, sculpteur, comme grand-père Alexander Milne Calder, lui aussi sculpteur et d’une mère peintre Nanette Lederer Calder.

Il est ingénieur de formation. En 1919, il a obtenu le diplôme d’ingénieur en mécanique à l’Institut de technologie Stevens de Hoboken. Mais il préfère l’art qu’il a déjà pratiqué en amateur grâce au matériel et aux outils fournis par son père. Dès 1906, il fabrique des poupées pour sa sœur et à Noël 1909, il offre deux sculptures à ses parents. Après son diplôme, il abandonne le métier d’ingénieur et il perfectionne son art à l’Art Students League of New York où il y entre en 1923 et produit des œuvres dans le style de l’Ashcan aesthetic.

À cette époque-là, il illustre des évènements sportifs ainsi que les compte rendus des tournées du Ringling Bros and Barnum & Bailey Circus pour le journal National Police Gazette de New York. Il fait aussi de nombreuses esquisses d’animaux publiées un an après son départ pour la France, en 1926, sous le titre: Animal sketchings.

En 1926, arrivé à Paris, il crée des jouets articulés qu’il présente au « Salon des Humoristes de 1927 » Les années suivantes et jusqu’en 1929, l’artiste passionné de cirque se consacre au Cirque de Calder, un ensemble de 200 personnages en fils de fer tordus et bouts de chiffons qui lui servent à présenter une performance de deux heures, qu’il peut transporter et qu’il expose à Paris, puis à Berlin, New York… Dans ce spectacle, l’artiste joue le rôle de maître de cérémonie, de chef de piste et de marionnettiste en faisant fonctionner manuellement le mécanisme, le tout étant accompagné de musique et d’effets sonores. Les personnages représentent souvent des personnages connus de l’époque. Le « Cirque de Calder » a fait une dernière apparition à Paris du 18 mars au 29 juillet 2009 au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou : Alexander Calder, les années parisiennes, 1926-1933.

Par la suite, entré en contact avec des représentants de l’avant-garde artistique parisienne comme Joan Miró, Jean Cocteau, Man Ray, Robert Desnos, Fernand Léger, Le Corbusier, Theo van Doesburg, et surtout Piet Mondrian, qui aura une grande influence artistique sur lui, à partir de 1930, Calder n’abandonne pas le fil de fer avec lequel il « dessinait » pour adopter un style entièrement abstrait, mais il lui adjoint d’autres formes plus abstraites.

« En 1932, il expose pour la première fois ses premières sculptures abstraites, en tiges et plaques articulée, les Mobiles, peints en noir et blanc, et parfois rehaussés d’un ou deux aplats de couleurs qui connaissent un grand succès ». Ces trente sculptures articulées en fil et morceaux de fer sont présentées à la Galerie Vignon, dirigée par Marie Cuttolinote. Quinze d’entre eux sont mis en mouvement par de petits moteurs que l’artiste actionne. Cette année-là l’artiste a rejoint le groupe Abstraction-Création.

« Ces engins articulés, Marcel Duchamp propose de les appeler Mobiles, ra(a)appelant les deux sens du terme : mouvement et mobile. Calder s’est empressé d’adopter le terme qui marque le début de sa longue carrière. »

En 1943, le Museum of Modern Art organise une première rétrospective, suivie en 1946 par une exposition à Paris préfacée par Jean-Paul Sartre, et en 1952, il obtient le grand prix de la Biennale de Venise.

En 1958, il réalise le mobile du siège parisien de l’UNESCO, dix mètres de haut, deux tonnes d’acier noir, cinq bras.

En 1962, il s’installe dans son nouvel atelier à savon du Carroi, d’une conception très futuriste et dominant la vallée de la Basse-Chevrière à Saché en Indre-et-Loire.

Il fait fabriquer la majeure partie de ses stabiles et mobiles aux entreprises Biemont à Tours, dont L’Homme, tout en acier inoxydable de 24 mètres de haut, commandé par l’International Nickel du Canada (Inco) pour l’Exposition Universelle de Montréal en 1967. Toutes les fabrications sont faites d’après une maquette réalisée par Calder, par le bureau d’étude dirigé par M. Porcheron, avec Alain Roy, François Lopez et Michel Juigner, pour concevoir à l’échelle réelle, puis par des ouvriers chaudronniers qualifiés pour la fabrication, Calder supervisant toutes les opérations, et modifiant si nécessaire l’œuvre. Tous les stabiles sont fabriqués en acier au carbone, puis peints, pour une majeure partie en noir, sauf l’Homme qui sera en acier inoxydable brut, les mobiles étant fabriqués en aluminium et duralumin.

En 1971, Calder et Jacques Prévert travaillent ensemble à un livre qui s’intitulera «Fêtes», publié par les éditions Maeght, où Calder réalise des Eau-forte et Prévert écrit un long texte sur l’œuvre du sculpteur. Il collabore au projet d’Hervé Poulain qui consiste à personnaliser un bolide pour les 24 Heures du Mans. En font de même Andy Warhol, César, Arman, Roy Lichtenstein, Georges Wolinski ou encore Frank Stella.

S’il est surtout connu pour ses peintures, ses mobiles et ses stabiles, Calder a également réalisé au cours de sa longue carrière de nombreux bijoux. Il a également réalisé en 1969 des décors d’assiettes en collaboration avec la Manufacture nationale de Sèvres.

Alexander Calder meurt d’une crise cardiaque à New York, le jour du vernissage d’une rétrospective de son œuvre au Whitney Museum of American Art.

Sources Wikipédia et galerie, fondation Maeght. Résumé #ysebaertlouisseizearts

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