BEAULIEU, Paul-Vanier (1910 – 1996)

Paul Vanier BEAULIEU (1910-1995) Photo

BEAULIEU, Paul-Vanier (1910 - 1996))

Biographie

Né le 24 mars 1910 à Montréal sur le Carré Saint-Louis. Il est l’aîné d’une famille de huit enfants. Il s’initie jeune à la peinture grâce son père, dont la situation privilégiée d’avocat lui permet de collectionner des œuvres d’art.

En 1927 il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal, où il fait la connaissance de Jean-Paul Lemieux, Francesco Iacurto et de Stanley Cosgrove.

Déçu par les enseignements académiques de l’École des Beaux –Arts, il quitte en 1930 et il ouvre un atelier qu’il gardera ouvert durant six ans malgré un succès très limité. De 1936 à 1937, il retourne à l’école de Beaux-Arts ou Robert Pilot lui enseigne la gravure à l’eau-forte.

En 1938 il décide de rejoindre son frère Claude, qui y étudiait depuis trois ans dans la grande capitale française et il achète un atelier à Montparnasse, rue Campagne-Première à quelques pas des célèbres cafés fréquentés par Picasso, Vlaminck, Rouault, Zadkine, Calvé, Giacometti et des centaines d’autres artistes, dont des Canadiens comme Pellan et Dallaire. C’est une période qui aura une influence déterminante sur sa direction artistique.

Moins de deux ans plus tard, en 1940, la guerre éclate et Paul ainsi que son frère, Dallaire sont arrêtés par les Allemands et faits prisonniers. Le cauchemar durera jusqu’au 28 août 1944. Enfin libre, il décide de poursuivre sa carrière et de rattraper le temps perdu. Après un séjour à Montréal, il se retrouve de nouveau à Paris en 1947 et les années qui suivent seront sans nul doute les plus prolifiques de sa carrière.

Beaulieu est un véritable explorateur artistique qui, au cours de sa longue carrière, expérimente plusieurs styles et médiums. Il explore à fond un thème, une technique, une approche puis passe à une autre. Sa carrière se divise en diverses périodes. Tout y passe, du symbolisme au figuratif, de l’huile à l’aquarelle, de l’abstrait aux natures mortes. Il s’attarde même sérieusement à l’estampe dans les années 40. Beaulieu est en quête constante d’un absolu sans jamais y parvenir. L’artiste semble vouloir se dépasser sans cesse. Bien que ces changements de cap constants aient pu déconcerter les collectionneurs et amateurs d’art, son cheminement n’en est pas moins des plus intéressants.

Lorsque l’on se met à étudier son œuvre, on ne peut s’empêcher d’être en admiration devant cet amalgame de styles et de couleurs qui démontrent le souci de l’artiste à vouloir se dépasser sans cesse. C’est cette formidable versatilité qui fait de Beaulieu un artiste si unique et si singulier.

Excentrique et en constante transition artistique il n’a jamais connu un succès flamboyant de son vivant, toutefois avec le recul des années et une vision plus globale de son cheminement, son œuvre est de nos jours très respectée et reconnue dans le milieu artistique canadien.

De retour au Canada en 1973, il achète une maison à Saint-Sauveur, au Québec, où il meurt 23 ans plus tard, à l’âge de 86 ans.

Ces œuvres font parties des collections de la Galerie Nationale de Washington D.C., au Musée des Beaux-Arts de Montréal et au Musée d’Art moderne de Paris.

Plusieurs sources :  Wikipédia,Klinkhoff , Iharmattan, Ysebaert louisseize arts

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